Cependant, deux sanctions disciplinaires avaient été prononcées contre lui en novembre et décembre 2024 pour coups portés à des camarades, dont un élève de 6e.
Ces incidents avaient entraîné une exclusion temporaire des cours, mais aucun nouvel incident n’était survenu depuis.
Un adolescent sans émotion, fasciné par la mort
Lors de sa garde à vue, l’élève s’est montré détaché, ni choqué ni inquiet, ni pour la gravité des faits, ni pour les conséquences de ses actes. Il a reconnu les faits, sans manifester le moindre remords, ni aucune compassion pour la victime ou ses proches.
Le procureur a précisé que le jeune garçon est fasciné par la violence et la mort, amateur de jeux vidéo violents, bien qu’il n’y soit pas addict, et qu’il utilise peu les réseaux sociaux.
Les experts n’ont relevé aucun trouble psychiatrique manifeste. Ce détachement, selon le magistrat, reflète une perte de repère profonde quant à la valeur de la vie humaine.
Une cible symbolique plus qu’individuelle
Le jeune agresseur n’avait pas de différend personnel avec Mélanie G.. Il explique avoir développé un ressentiment généralisé envers les surveillantes, les accusant de favoritisme et d’injustice dans la gestion de la vie scolaire.
Il aurait ressassé, dès le samedi 7 juin, l’idée de tuer une surveillante, sans cibler une personne en particulier. Il établit un possible lien avec un rappel à l’ordre reçu la veille, le vendredi, après avoir embrassé sa petite amie dans l’enceinte de l’établissement.
Il aurait alors décidé de s’en prendre à « n’importe laquelle« , en choisissant le couteau le plus grand disponible à son domicile, dans l’intention de faire « le plus de dégâts possible« , selon ses propres mots.
Une onde de choc nationale
Ce drame bouleverse la communauté éducative locale, mais aussi toute la société. Le président de la République, le ministre de l’Éducation et le Premier ministre ont exprimé leur émotion profonde et leur volonté d’agir rapidement contre la violence scolaire.
Des mesures d’urgence sont déjà envisagées, dont l’interdiction de vente d’armes blanches aux mineurs et l’installation expérimentale de portiques de sécurité dans certains établissements.
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