L’alimentation de nos chiens et chats est une préoccupation majeure pour les propriétaires soucieux de leur bien-être. Pourtant, une enquête menée par Jérémy Anso dans son livre Ce poison nommé croquette révèle une réalité inquiétante sur l’industrie du Pet Food. Qualité douteuse des ingrédients, conflits d’intérêts chez les vétérinaires, maladies chroniques en hausse… Les croquettes sont-elles réellement adaptées à nos compagnons ou représentent-elles un danger silencieux ?
Un marché gigantesque mais opaque
Avec un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros en France, l’alimentation animale est un secteur dominé par quelques multinationales comme Mars Petcare (Royal Canin, Pedigree), Nestlé Purina (Friskies, Pro Plan) et Affinity Petcare (Ultima, Advance).
Ce quasi-monopole a déjà été sanctionné pour entente sur les prix, et les stratégies marketing des fabricants influencent largement les recommandations nutritionnelles. Pourtant, derrière les slogans promettant une alimentation équilibrée, que contiennent réellement les croquettes ?
Des ingrédients loin d’être sains
Contrairement aux idées reçues, la majorité des croquettes industrielles ne sont pas composées de viande fraîche, mais de sous-produits animaux et de céréales bon marché.
🔹 Protéines animales : elles proviennent souvent de déchets d’abattoirs (carcasses, viscères, os), parfois de qualité médiocre.
🔹 Graisses animales : leur origine est rarement précisée, pouvant inclure des résidus de fonte d’os ou de tissus impropres à la consommation humaine.
🔹 Glucides en excès : le maïs, le blé et le riz servent de liant pour fabriquer les croquettes, alors qu’ils sont inadaptés à la physiologie des chiens et chats.
🔹 Additifs controversés : conservateurs chimiques comme le BHA (cancérigène suspecté), arômes artificiels, et parfois même des traces de médicaments.
Des déchets alimentaires recyclés ?
Des enquêtes menées aux États-Unis ont révélé des pratiques troublantes : certains fabricants utiliseraient des animaux euthanasiés (chiens, chats, chevaux), ainsi que des déchets de l’industrie agroalimentaire et de la restauration. Des analyses ont retrouvé du pentobarbital, un produit utilisé pour l’euthanasie, dans certaines croquettes.
Si la réglementation européenne interdit l’usage d’animaux malades ou morts en dehors des abattoirs, les contrôles sont rares, et des scandales alimentaires ont déjà éclaté par le passé.
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