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INTERVIEW – David Hallyday : Johnny, Sylvie, ses sœurs… La grande confession !

GALA : C’est donc quasiment la presse qui vous a baptisé ?
D. H. : [Il rit.] C’est ça ! Et puis j’ai toujours été fier de porter ce nom.

GALA : Faire ce métier a-t-il été une évidence depuis le départ ?
D. H. : Oui. Je suis sorti du ventre de ma mère comme ça ! On peut faire toutes les émissions genre télé-crochets, être formé à plein de trucs techniques, mais on n’apprend pas à être un artiste, un musicien. C’est plus qu’une passion, c’est une vocation. Quand mes parents me voyaient jouer de la batterie comme un adulte, ils disaient : « Il est bizarre ce gosse ! », mais ils m’ont laissé faire ce que je voulais. A l’époque, si je n’étais pas bon à l’école ce n’était pas parce que je n’aimais pas ça, mais parce que je ne pensais qu’à une chose : rentrer chez moi pour taper sur ma batterie et inventer des mélodies. Avoir des parents artistes qui m’ont compris très tôt a été le grand luxe de ma vie.

GALA : Vous écrivez aussi des chansons pour votre mère. Est-ce un exercice particulier ?
D. H. : Oui. Parce que c’est ma maman. [Il sourit.] Dans la relation que l’on a avec son père, je le constate avec mon fils Cameron qui a maintenant 19 ans, il y a une espèce de truc animal, plus en force, alors qu’avec ma maman, c’est le côté tendre, délicat. Ce n’est pas le même travail.

GALA : Vous allez lui succéder sur la scène du Dôme de Paris-Palais des sports. Elle y fait ses adieux les 8, 9 et 10 novembre 2024. Et vous vous y produisez les 12 et 13…
D. H. : Comme le disait Einstein : « Le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito. » C’est quand même assez dingue, parce que je fais ce métier depuis les années 80, et l’occasion de croiser en tournée ma mère, ou même mon père, ne s’est jamais présentée. Et là… C’est très symbolique de nous retrouver dans ce moment si particulier pour nous deux.

“J’AI TOUJOURS DIT À MES SOEURS QUE J’ÉTAIS LÀ SI ELLES EN AVAIENT BESOIN”
GALA : Une émotion de plus. Comme celle d’avoir fêté avec elle cet été vos 58 ans et ses 80 ans…
D. H. : Pour être franc, me concernant, je ne suis pas très anniversaires, ça me barbe un peu même, et ça n’a rien à voir avec le fait de prendre de l’âge, mais c’était surtout émouvant d’être tous ensemble pour souffler les bougies avec ma mère.

GALA : Avez-vous peur du temps qui passe ?
D. H. : Je suis assez philosophe et lucide sur ce sujet, on connaît tous la fin de l’histoire, donc je n’ai pas peur, non. Quant à ma mère, elle a une telle énergie qu’elle va tous nous enterrer ! En revanche, je fais de mon mieux pour être présent. Ma maman est très nostalgique. Je lui rappelle parfois qu’elle doit davantage profiter du moment qu’on est en train de vivre. Que c’est « maintenant » qui importe.

GALA : Vous avez longtemps été un enfant unique. Vous souvenez-vous de votre réaction quand votre soeur Laura est née ? A l’époque, vous aviez 17 ans…
D. H. : J’étais super ému et très heureux. Mais j’habitais à 12 000 km ! On s’est vraiment rencontrés à l’aube des années 2000, quand j’ai quitté les Etats-Unis pour redevenir citoyen européen. Là, le mot « soeur » a pris tout son sens.

GALA : Après vous avez eu une autre soeur, Darina. Puis Jade et Joy… Etre l’aîné d’une fratrie recomposée donne une responsabilité particulière ?
D. H. : Bien sûr. Dans les épreuves surtout. J’ai toujours dit à mes soeurs que j’étais là si elles en avaient besoin. Et j’ai opéré de la même façon avec mes enfants. Ils savent qu’ils peuvent compter sur moi.

GALA : A propos de Jade et Joy, les filles que votre père a adoptées avec Laeticia, l’heure est-elle à l’apaisement ?
D. H. : Il y a deux chemins dans la vie : soit vous portez des choses très lourdes et vous les laissez infuser en vous comme un poison, soit vous les transcendez. Changer le plomb en or, c’est ce que je fais depuis toujours en transformant en chansons ce qui a pu me blesser, me faire mal, ce qui m’a semblé injuste. J’ai cette chance : je peux créer. Et je suis né combatif.

GALA : Vous ouvrez la porte en somme ?
D. H. : Depuis longtemps, j’ai arrêté d’essayer de contrôler les choses. Peu importe ce que l’on pense ou l’on a envie de penser, moi, je sais. Les faits, les actes, je les connais. Je sais ce que j’ai fait de bien, ce que j’ai fait de moins bien. Mes soeurs, il faut qu’elles vivent par elles-mêmes. Jusque-là, elles ne connaissent que ce qu’on leur a raconté. Je comprends qu’elles soient dans une grande souffrance, et c’est vraiment dommage. Tout ce que je peux dire, c’est que je les aime. Je les ai toujours aimées. Après, la vie fera qu’on se rapprochera, ou pas.

« Mes trois enfants sont des extensions de moi »
GALA : L’absence paternelle est très présente dans votre autobiographie. A l’inverse, vous êtes devenu un père très présent pour vos enfants…
D. H. : Dans la vie, on fait avec ses propres armes. Moi, je n’ai essayé ni d’être un contre-exemple, ni un exemple. Je pense que j’ai naturellement eu la chance de vivre à une époque où j’ai pu faire ma carrière tout en préservant ma vie personnelle. Et mes trois enfants [Ilona, Emma, Cameron, ndlr] sont des extensions de moi. Je ne dis pas que je ne l’ai pas été pour mon père, mais disons que j’ai géré les choses différemment. J’ai beaucoup refusé de projets pour être avec mes enfants. Parce que j’en avais besoin, égoïstement. C’est aussi simple que ça. J’aime passer des moments avec eux, déconner avec eux… Bien sûr, chacun à sa vie aujourd’hui, mais il y a toujours des moments où l’on se retrouve. Ce lien familial est sacré.

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