Jean, âgé de 55 ans, se sent en pleine forme. Il fait du vélo le week-end, mange équilibré, et n’a jamais eu de souci de santé majeur. Son médecin lui parle depuis des années d’un examen de la prostate, mais il repousse toujours : « Ce n’est pas pour moi, je suis en bonne santé ! ». Pourtant, cette confiance pourrait lui coûter cher. Une récente étude menée en Europe révèle que ne pas effectuer de dépistage régulier du cancer de la prostate augmente de 45 % le risque de décès lié à cette maladie. Un chiffre alarmant, qui rappelle que certaines menaces avancent en silence.
Pourquoi le dépistage du cancer de la prostate est vital
Avec près de 60 000 nouveaux cas par an, le cancer de la prostate est le cancer masculin le plus répandu en France. Bien souvent discret au début, il peut évoluer lentement… mais aussi devenir brutalement agressif. C’est ici qu’intervient le dépistage, notamment grâce au dosage du PSA (antigène prostatique spécifique), un simple test sanguin capable de révéler des anomalies avant même l’apparition de symptômes.
Détecté tôt, ce cancer se soigne beaucoup plus facilement, souvent avec des traitements moins lourds et des chances de guérison nettement plus élevées. Ignorer ce test, c’est un peu comme rouler sur l’autoroute avec un voyant rouge allumé : on peut continuer un moment, mais le moteur risque de lâcher sans prévenir.
Les conséquences d’un dépistage tardif
Plus le diagnostic est tardif, plus les chances de guérison diminuent. Le cancer peut se propager aux os, à la vessie ou à d’autres organes, rendant les traitements plus complexes et beaucoup plus invasifs. Comme pour un incendie, plus on agit tôt, moins il y a de dégâts. Attendre les premiers symptômes, c’est souvent attendre trop longtemps.
Qui sont les hommes les plus exposés ?
Certaines personnes doivent être particulièrement vigilantes. Voici les principaux facteurs de risque :
- L’âge : après 50 ans, le risque augmente nettement.
- Les antécédents familiaux : si un père ou un frère a eu un cancer de la prostate, la vigilance doit être redoublée.
- L’origine ethnique : les hommes d’origine afro-antillaise sont davantage exposés à cette maladie.
- Le mode de vie : une alimentation trop riche en graisses animales, la sédentarité ou le tabagisme peuvent aussi favoriser son apparition.
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