Ce que votre corps endure quand vous planez
Rester en équilibre au-dessus des toilettes active une véritable armée de muscles : dos, abdos, hanches… tous sont mobilisés pour vous maintenir en position. Cette tension empêche le corps de se détendre, ce qui complique la miction. Résultat ? Une vidange incomplète de la vessie qui peut à la longue favoriser des troubles urinaires ou un besoin pressant récurrent. Et dans les cas les plus extrêmes, cela pourrait même fragiliser la zone pelvienne, surtout après une grossesse.
Pousser pour uriner : un réflexe à éviter

Brianne Grogan, physiothérapeute spécialisée en santé féminine, met en garde : quand la position accroupie devient fréquente, on finit par pousser pour accélérer le processus. Une habitude qui peut fragiliser le plancher pelvien et, dans certains cas, favoriser un relâchement des organes (appelé « prolapsus »). Une situation à ne pas prendre à la légère, notamment pour celles qui ont déjà accouché.
Et si on s’asseyait en toute confiance ?

Bonne nouvelle : la crainte des bactéries sur les sièges des toilettes publiques est largement exagérée. D’après Dr Freestone, la transmission d’infections via un abattant est extrêmement rare. En réalité, les microbes se propagent plutôt par les mains ou les surfaces mal nettoyées. De plus, notre peau agit comme une barrière protectrice naturelle très efficace. Autrement dit : vous pouvez vous asseoir sereinement, surtout si vous posez un petit mouchoir ou utilisez une protection jetable.
Le vrai danger, c’est la chasse d’eau !
Surprise : le moment le plus risqué, ce n’est pas quand on s’assoit… mais quand on tire la chasse. Une étude a montré que les gouttelettes projetées dans l’air peuvent se disperser jusqu’à 1,5 mètre autour de la cuvette. Ces micro-particules transportent des traces de tout ce que contient la cuvette, y compris les germes des précédents utilisateurs. L’astuce ? Appuyez sur la chasse, puis sortez rapidement de la cabine. Ni vu, ni pris, ni éclaboussé !
En somme, s’asseoir vaut mieux que de s’accroupir – et ce n’est pas juste une question de confort, mais aussi de santé.